Nous remercions Jean-Luc DESCHAMPS, de nous avoir transmis des informations de son ancien site internet
WEB MASTER : Jean-Luc DESCHAMPS et Christian CASON
Vous pouvez parcourir le calendrier, pour avoir, jour par jour ou, mois par mois les activités et les devoirs de mémoires de la section
André VEILLIÉ et Léopold MALBÊTE, deux aviateurs pilotes de chasse en congé d’armistice qui, suite à l’invasion allemande de la zone libre en novembre 1942, ont choisi de continuer le combat dans la Résistance.
Nos sincères remerciements à Madame Yvette VINCENT qui a ouvert ses archives afin de réaliser cet article. Madame Yvette VINCENT, cousine germaine d’André VEILLIÉ, a relaté son parcours dans l’Armée de l’Air ainsi que dans la Résistance jusqu’au sacrifice suprême.
André VEILLIÉ est né le 13 août 1914 à Lyon.
Le 24 avril 1933, André VEILLIÉ a effectué son baptême de l’air avec Monsieur LAFOSSE, moniteur sur MORANE MS 191, l ’avion était immatriculé F – AIRB .
Le 27 juin 1933, André réalise son premier vol solo sur le même type d’appareil immatriculé F – AIMD.
Sur la photo de
droite,
André VEILLIÉ est au
milieu
Le pilote en arrière plan
avec le foulard est son
ami Léopold MALBÊTE.
André VEILLIÉ totalisait 1690 heures de vol au 16 juin 1941.
Selon sa feuille de renseignement,
André avait piloté plus d’une dizaine d’appareils
ayant des rôles différents.
Photos (ci-dessous) recueillies sur le « net » des
types d’avions
pilotés par André VEILLIÉ.
POTEZ 29
Biplan de transport (5 passagers).
MORANE SAULNIER MoS 130
Biplace d’entrainement.
POTEZ 25
Biplace de reconnaissance
et de bombardement.
MUREAUX 113
Biplace de reconnaissance et chasse de nuit.
MUREAUX 117 R2B2
Biplace de reconnaissance et
de bombardement.
DEWOITINE 510
Chasseur monoplace à train fixe et cockpit ouvert.
MORANE SAULNIER MS 225
Chasseur – Voltigeur
NORTH AMERICAIN 57
Avion d’entrainement biplace
MORANE SAULNIER MS 406
Chasseur et Attaque au sol
BLOCH MB 81
Avion monomoteur de transport sanitaire
André VEILLIÉ avait pour nom de code « VIRE » et comme indicatif RJ 358, son ami Léopold MALBÊTE s’appelait « MUSSE » et avait comme indicatif RJ 352.
Depuis août 1945, la municipalité de Fontaines-sur-Saône commémore le sacrifice de ces deux héros.
La stèle, située entre les numéros 20 et 26 du quai Jean Baptiste SIMON, rappelle le lieu où les pilotes André et Léopold ont été retrouvés dans la Saône.
Ils avaient été arrêtés à la hauteur du numéro 07 quai Jean Baptiste SIMON en face de l’Hôtel du commerce de Fontaines-sur-Saône.
HISTORIQUE DE LA VIE D’ANDRÉ VEILLIÉ ET DE LÉOPOLD MALBÊTE
Quelques jours après la mort d’André Veillié et de Léopold Malbête, « La Marseillaise », rend hommage aux deux
héros au cours de sept articles (ci-dessous) qui paraîtront entre le mardi 19 septembre et le vendredi 22 septembre 1944.
Pour mémoire : « La Marseillaise », ce journal a été fondé le 09 décembre 1943. Il paraît mensuellement puis en 1944 et au fur et à mesure de l’avance des armées alliées, chaque semaine et enfin quotidiennement dans les jours qui précèdent la
libération de Marseille.
C’est le lendemain de cette libération, ce 25 août 1944 que paraît le premier numéro légal de « La Marseillaise ».)
En 1994, Monsieur VÉDRINE, gendre de Jean GIRAUDET, gendarme à Miribel, a recueilli le récit
de Madame VINCENT et a effectué des recherches historiques.
En 1997, Monsieur VÉDRINE écrit un article de trois pages (ci-dessous),
dans la gazette de la municipalité de Fontaines-sur-Saône.
Lors de la commémoration du 25 aôut 2006, une journaliste,
Maud APPOLINAIRE, écrit l’article ci-dessous et y insére deux photos.
Madame Yvette VINCENT est assise près de son époux, Monsieur Jacques VINCENT.
(Photo de Maud APPOLINAIRE)
Précision du lien familial avec André VEILLIÉ : André était le fils de la sœur de Monsieur FAURE.
25 aout 1944 – 25 aout 2024
Discours de Monsieur le Maire de Fontaines-sur-Saône
Thierry Pouzol
A la lecture de ces deux dates, nous comprenons que 80 ans nous séparent de ce drame survenu à Fontaines ici-même. C’est donc un triste anniversaire que nous célébrons aujourd’hui… mais nous sommes bien présents pour préserver la mémoire… chaque 25 août, nous sommes présents et c’est là notre devoir !
La période de commémorations que nous avons connu durant cet été nous a rappelé l’intensité de cette période sur les plages de Normandie et de Provence… comme partout en France.
Le 6 juin 1944, des soldats américains, canadiens, britanniques et une poignée de Français ont débarqué sur les côtes de Normandie. Le D-Day est considéré comme un tournant décisif de la seconde guerre mondiale. C'est la plus grande opération aéronavale de l'histoire.
Le village d'Oradour-sur-Glane, à 22 kilomètres de Limoges, est connu du monde entier pour porter les traces du massacre de sa population par une unité de la Waffen SS le 10 juin 1944.
Le 15 août 1944, en débarquant en Provence, les Alliés ouvrent le second front tant attendu en Europe de l'Ouest. Nom de l'opération : « Anvil-Dragoon ». Les forces françaises sont largement à l'origine de son succès, un succès quelque peu éclipsé dans notre récit national depuis 1945.
Prendre les allemands en tenaille, en avançant du nord au sud et du sud au nord.
A l'issue de la bataille de Montélimar, la 19e armée allemande du général Wiese bat en retraite, après des combats éprouvants entre les 21 et 29 août 1944, le long de la rive orientale du Rhône.
La libération de Paris (25-26 août 1944) constitue une étape majeure de la libération de la France. Par-delà ses aspects militaires, l'événement comporte aussi une dimension politique décisive pour le général de Gaulle et le gouvernement provisoire qu'il préside.
Nous sommes bien le 25 août 1944 ! Paris est libérée.
Paris est libérée mais le village de Maillé en Touraine subit ce jour-là le même sort qu’Oradour-sur-Glane. 124 victimes, de 3 mois à 89 ans, un massacre froidement orchestré par une unité SS le 25 août 1944, décidée à faire un « exemple » après quelques échanges de tirs et des actes de sabotage des forces de la Résistance, sur la voie ferrée reliant Bordeaux à Paris.
Le 25 août 1944, André Veillie et Léopold Malbète sont assassinés par la milice à Fontaines-sur-Saône. Sauvagement interrogés, puis torturés avant l’issue fatale et barbare, actes dénués d’humanité, exécutés puis jetés en Saône dans de vulgaires tapis.
Hasard du calendrier, journée meurtrière en France mais journée de libération laissant l’espoir d’une France à renouveler pour 80 ans de paix.
Nous connaissons l’histoire de nos deux aviateurs, nous rendons hommage à leur courage, à leur parcours… comme à celui de tant de combattants, de l’armée, tant de résistants sacrifiés sur l’autel de la liberté.
Vive la République, Vive la France !
Minute de silence
Marseillaise